Méthode/thèmes

Notre méthode qui vise à

Faire réfléchir, informer et…

si besoin, orienter vers des structures ressources de proximité. Nous partons des jeunes rencontrés, de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils savent et les rendons acteurs de nos actions : ce sont bien eux qui sont au centre de celles-ci, qui les co-construisent avec nos intervenants.

Faire évoluer l’environnement des prises de risques

Les jeunes sont parfois dans des environnements qui favorisent certaines pratiques à risques (on peut penser à certains événements festifs où l’offre d’alcool peut être très importante à des coûts défiant toute concurrence). Notre objectif étant de travailler dans la durée, de ne pas faire que « venir et repartir », nous travaillons systématiquement avec les structures qui nous sollicitent pour les faire progresser sur les questions de prévention, les rendre plus autonomes sur ces questions, veiller à ce qu’il n’y ait pas de contradiction avec nous (ce qui dans ce cas annule bien souvent les bienfaits de notre présence), à nous assurer que la loi soit bien respectée (nous ne pouvons intervenir dans un environnement illégal).

Éviter la banalisation

Il est important de ne pas tomber dans l’un des deux écueils suivants : la banalisation des comportements à risques (leur normalisation, pouvant donner à penser que certaines pratiques à risques sont de l’ordre de règles sociales à suivre) ou la dramatisation. Sachant que les conséquences de certaines pratiques peuvent être très différentes d’une personne à l’autre et que, pour certains jeunes, l’enjeu est moins de mettre en avant les conséquences de certaines pratiques à risques, qu’ils connaissent, que de les encourager à les réduire, voire les stopper, en s’appuyant sur leurs compétences, leurs ressources personnelles.

Individualiser la relation avec les jeunes

Ils ont leur parcours de vie, leurs représentations, leur rapport singulier au(x) produit(s), d’où une approche qui se voudra la plus personnalisée possible (ce qui est parfois moins évident quand nous abordons ces questions auprès de groupes).

Aborder de façon globale la personne

Les dimensions sociales, psychiques, physiques sont à prendre en compte dans un comportement, dans le rapport que certains jeunes ont ou peuvent avoir avec certains produits.

Évoquer objectivement les risques

Ces risques sont liés à certains comportements, mais également à rendre positive l’approche en parlant des bienfaits de l’arrêt ou la réduction de certaines pratiques, à valoriser les démarches qui vont dans ce sens, à accompagner les jeunes plutôt que de nous opposer à eux.

Développer une approche concrète et participative…

via nos jeunes intervenants et les outils interactifs que nous utilisons. Nous ne sommes pas dans un modèle théorique de la prévention, qui ne serait que descendant (se limitant à de la transmission de connaissances). Nous souhaitons être utiles en nous adaptant aux jeunes rencontrés, en leur donnant des repères concrets sur leurs pratiques, en partant de leurs préoccupations qui sont souvent très opérationnelles et à court terme (ce qui peut nous permettre, dans un second temps, d’aller sur des aspects moyen/long terme).

Intervenir dans des projets portés par les structures

Celles-ci, leurs ressources humaines salariées ou bénévoles, sont en contact régulier avec les jeunes que nous rencontrons. Elles sont donc les plus à même de définir les priorités, de cerner les besoins et d’être à l’initiative de projets de prévention dans lesquelles nous allons nous insérer.

Les objectifs :

 

D’une manière générale, les objectifs sont différents selon les jeunes que nous rencontrons, selon leur âge, selon qu’ils sont consommateurs ou non…
Ils s’adaptent également à la nature du produit :

Tabac

La non-consommation est souhaitable au regard des niveaux de dépendance induits par ce produit et les risques associés. Pour les consommateurs, nous cherchons avec eux la meilleure solution (arrêt, réduction de la consommation, ou simple réflexion quand la personne ne se sent pas prête).

Cannabis/autres produits stupéfiants

La non-consommation est souhaitable, notamment pour des questions de respect de la loi. Pour les consommateurs, nous cherchons avec eux la meilleure solution (arrêt, réduction de la consommation ou simple réflexion quand la personne ne se sent pas prête).

Alcool

Nous cherchons à responsabiliser les consommateurs, sachant que la question du rapport au produit doit toujours se poser : quelles sont mes limites, quels sont les risques associés, que m’apporte le produit ? Nous sommes inégaux devant l’alcool, les effets peuvent être très différents d’une personne à l’autre, d’où ces nécessaires questionnements. Dans certains contextes (ex : la conduite automobile), la non-consommation est inévitable, ce que nous mettons en avant.

Risques auditifs

Nous cherchons à faire prendre conscience aux jeunes des risques liés à une écoute de musique, notamment en milieux festifs dans de mauvaises conditions (trop longtemps, trop proche des sources sonores…). Pour que le son reste un plaisir, nous promouvons notamment les moyens de protection, les pauses auditives et accompagnons les diffuseurs de musique amplifiée.

Accidents de la circulation

La voie publique est trop souvent sources d’accidents pour les jeunes, qu’ils soient piétons ou usagers de deux ou quatre roues… L’usage de la route n’est pas compatible avec une consommation d’alcool ou de stupéfiant : si consommation, nous cherchons des solutions pour que le conducteur se fasse ramener, dorme sur place, attende…

Sexualité

Nous travaillons sur ce domaine en mettant en avant notamment les notions d’estime de soi, de respect de l’autre, d’acceptation des différences, de compréhension et de respect de la loi, de responsabilité individuelle et collective. La valorisation des moyens de protection et des lieux ressources sont des aspects que nous abordons, notamment en milieux festifs.

Les actions développées